« #MoiPatient, je voudrais que toutes les données des patients soient anonymisées et qu’elles puissent être exploitées de manière massive pour faire avancer la recherche clinique », Arslan Mazouni, data scientist, professeur à l’Université de Madrid
30/01/2017YESITIS CONNECTE LES ETIQUETTES EN SERIE !
17/02/2017La santé et les jeunes ou les jeunes et la santé ?
J’ai eu le plaisir d’accueillir Amandine, pour son stage de seconde, elle a passé une semaine au bureau ! C’était l’occasion rêvée de la faire travailler sur la question des jeunes et de la santé qui avait été mis en lumière fin 2016 par le « plan jeune » annoncé par François Hollande fin 2016.
Quel rapport d’étonnement de voir cette jeune fille de 16ans qui, au lieu d’aller chercher le rapport diffusé sur le web, va regarder le discours de François Hollande en vidéo au bout de 2 minutes de recherche. Cela confirme, si besoin, les différences de rapport à la recherche et à la consommation de l’information de cette génération.
J’ai été ravi de cette semaine avec elle ou nous n’aurons malheureusement pas le temps de faire une vidéo sur Youtube mais ce sera la prochaine fois.
Je vous partage l’article qu’elle a rédigé et que j’ai beaucoup apprécié. J’espère qu’il en ira de même pour vous.
Bonne lecture.
Lionel alias le Pharmageek
La santé et les jeunes, c’est un rapport compliqué !
À l’adolescence, on se cherche et on cherche surtout nos limites, voir jusqu’où on peut aller, tenter de nouvelles expériences. Oui dans cet article je parlerais de drogue car c’est ce qui touche malheureusement le plus les jeunes, mais aussi d’autres sujets dont on ne parle pas assez, comme les maladies chroniques ou encore les différentes formes d’addictions.
Aujourd’hui : le « pass santé jeune »
Aujourd’hui, les adolescents sont confrontés de plus en plus jeunes à des éléments néfastes pour leur santé, ce qui inquiète l’opinion publique. Face à cela, en novembre 2016, François Hollande décide de mettre en place, avec l’aide de ses ministres, un programme pour les jeunes âgés de 11 à 21 ans.
Dans le rapport, il déclare que « la santé des jeunes est une préoccupation internationale » et que « La santé est un bien qu’il faut conquérir et conserver. Le bien-être n’est ni le confort, ni le contraire de l’effort. Bien être, c’est être bien. » Le programme consiste à ce que les souffrances psychologiques chez l’adolescent soient détectées rapidement.
En France, 10% des jeunes entre 16 et 25 ans connaîtrons un épisode dépressif dû à ses souffrances, provoquant de l’anxiété, un sentiment de solitude profond pouvant aller jusqu’à la tentative de suicide.
Grâce à ce programme, après une évaluation par un médecin, le jeune pourra bénéficier d’un « pass santé jeune » lui permettant d’accéder à 10 consultations gratuites chez un psychologue. Ce nouveau système va durer sur une période expérimentale de 3 ans et les jeunes pourront y avoir accès dès avril 2017.
Les souffrances psychologiques touchent plus d’adolescent en France que dans les pays de l’OCDE, c’est pourquoi des cellules de veille vont être mises en place dans tous les lycées et collèges afin de permettre une écoute plus prévenante et plus attentive. Le président déclarait que cela pouvait aussi être un moyen de prévenir et combattre la radicalisation chez les jeunes.
Quelques chiffres sur la consommation de substances chez les jeunes
En France, concernant l’alcool, 88% des jeunes de 16 ans ont déjà été dans un état d’ivresse et 13% en ont une consommation régulière. L’expérimentation se fait de plus en plus jeune et augmente au fil de l’âge, 6% chez les élèves de 11 ans et 38% chez ceux âgés de 15 ans. Ce risque est amplifié avec la propagation de jeux d’alcool venant des pays anglo-saxons, le principe étant de boire le plus d’alcool possible et le plus vite possible.
Pour le tabac, c’est la substance la plus consommée mais aussi celle qui est essayée le plus jeune, 8% des élèves de 4e et 16% des 3e ont une consommation régulière et se qualifient comme « fumeur ».
Le cannabis est le produit psycho-actif illicite les plus consommé chez les jeunes français, ce qui fait d’eux les plus gros consommateurs européens, 42% des jeunes de 17 ans ont déjà fumé un joint. Les premières expérimentations se font vers la fin du collège: 11% en 4e, 24% en 3e et 41% des lycéens. En 2011, 4% des jeunes avouaient consommer à la fois de l’alcool et du cannabis régulièrement (plus de 10 fois par mois) et être fumeur.
Les autres prises de drogues comme les champignons hallucinogènes ou le poppers sont les drogues de synthèses les moins consommées (4%) ainsi que les drogues dures comme l’héroïne ou les amphétamines qui sont testées plus tard ( 0,9%).
Toutes ces drogues peuvent entrainer des gros problèmes de santé ( physique et/ou mental) et peuvent se transformer en véritable addiction.
L’addiction en elle même
L’addiction se définit par un besoin constant d’une substance ou d’une activité génératrice de plaisir provoquant une dépendance à laquelle la personne concernée ne peut plus s’en passer en dépit de sa volonté. Les jeunes sont confrontés à toutes sortes d’addictions, notamment en terme de drogues mais on parle aussi d’addictions aux écrans, surtout chez les garçons.
On compte 3,8 millions de jeunes qui pratiquent un jeu vidéo de manière quotidienne, 0,7% à 11% de ces jeunes vont développer une addiction à cause d’une consommation excessive de jeux vidéo. Il faut donc être prévenant car cette pratique peut causer un renfermement sur soi-même, une dépression ou un comportement qui devient de plus en plus violent, entraînant souvent un échec scolaire.
L’addiction se soigne sous forme de «sevrage», un arrêt brutal de la consommation ou du loisir sur plusieurs jours ayant pour but d’éradiquer complètement cette pratique avant que la santé de l’adolescent ne soit mise en danger.
La maladie chronique ou comment bouleverser le développement d’un adolescent
Une maladie chronique peut être détectée chez l’enfant dès son plus jeune âge ou remarquée au fil du temps quand il grandit. Les plus connues sont le diabète et l’asthme, ce sont celles que l’on peut également le plus facilement traiter et avec lesquelles l’enfant peut vivre et grandir quasi normalement.
Mais tout le monde ne peut pas bénéficier de cette « chance » , à l’adolescence, on se construit et on essaye de commencer à devenir autonome et indépendant alors comment faire lorsque l’on est atteint de mucoviscidose ou d’une leucémie ? Oui, passer sa vie à combattre la maladie, dans différents hôpitaux et apprendre a vivre avec, n’est pas facile à accepter pour un jeune qui cherche à prendre son indépendance. On estime que 1,5 à 4 millions de jeunes (moins de 20 ans) sont atteints de maladies chroniques.
Comment les jeunes peuvent-ils améliorer leur santé ?
Il faut arrêter de regarder tous les jours les chiffres sur la balance ou aller courir 20 minutes pour ensuite regarder la télé avec son paquet de bonbons ou encore prendre du coca light à la place d’un coca normal « parce que vu que c’est light, ça fait moins grossir ». STOP, maintenant avec tous nos appareils ultra connectés, on peut calculer le taux de calories et de sucre dans nos aliments (pratique pour les diabétique ) ou on peut aussi courir afin d’échapper aux zombies grâce à une application ou vous aurez l’impression de vous retrouver dans The Walking Dead.
Pourquoi payer un abonnement à la salle de sport alors qu’avec une simple appli vous pouvez faire votre cardio en 7 minutes seulement ? (attention aux courbatures.)
Les jeunes n’ont plus d’excuses pour ne pas faire attention à leur santé !
Article rédigé par Amandine B -16 ans
Membre (désormais) du Collectif Pharmageek