Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School publient leur premier baromètre dans le cadre de la nouvelle Chaire de recherche « Management in Innovative Health » créée en mai 2022 et qui qui vise à contribuer à l’accélération de l’innovation dans le domaine de la e-santé au bénéfice des patients.
Un baromètre de la santé connectée réalisé par l’institut de sondage IPSOS et mis en place pour fournir aux acteurs de l’écosystème de la santé des données inédites sur les évolutions comportementales et la perception des Français vis-à-vis des solutions digitales en santé.
Si le baromètre apporte de nombreux éclairages sur les attentes et les attitudes des français vis à vis de la santé connectées, il soulève aussi des réflexions, voire des inquiétudes, sur les impacts sur notre système de santé.
Outre le manque d’information, 3 idées fortes ressortent de ce baromètre :
Mais un autre aspect me semble émerger : la santé connectée peine à servir ceux qui en ont le plus besoin…
Décryptage.
Le numérique prend une place grandissante dans le domaine de la santé et la pandémie a accéléré le recours à la téléconsultation des Français mais aussi l’utilisation de solutions connectées comme des objets et/ou des applications mobiles.
Mais cette innovation en e-santé peut sembler complexe au grand public et les impacts de la révolution numérique sur cet écosystème doivent être évalués pour que celle-ci puisse déboucher sur une plus grande efficience du système de soin pour les patients.
Dans le cadre de la création de la chaire « Management in Innovative Health », Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School ont souhaité mettre en place un baromètre annuel de la santé connectée.
Menée par les équipes IPSOS auprès de 1000 Français âgés de 18 à 74 ans du 4 au 9 novembre 2022, cette première vague du baromètre montre leurs attentes en termes d’information, de pédagogie et de réassurance quant à l’utilisation de la santé connectée.
Pour rappel, la santé connectée a été définie dans un livre blanc du Conseil National de l’Ordre des Médecins il y a déjà quelques années et regroupe les domaines de la télésanté, des applications mobiles et des objets connectés dédiés à la santé.
Avec le déploiement d’une offre pléthorique – plus de 350 000 applications mobiles santé/bien être dans les stores avec, en 2020, des chiffres qui montraient un accroissement de plus de 250 applications/jour et un taux d’équipement en smartphone et autres objets connectés qui explose – il est indispensable de prendre le temps de comprendre l’évolution, voire la révolution, en marche pour en mesurer les impacts, apports et limites.
« A travers les travaux de la Chaire, l’EDHEC vise à contribuer à l’accélération des connaissances en matière de santé connectée pour précisément comprendre les nouveaux usages et acteurs à l’origine de transformations majeures des modèles actuels dans la santé. Il s’agit pour l’EDHEC d’ouvrir le débat de société relatif à l’accès de ces solutions digitalisées pour une médecine plus inclusive, quel que soit son âge, son statut social et son niveau d’éducation »,
explique Loick Menvielle, professeur à l’EDHEC et directeur de la Chaire « Management in Innovative Health ».
Les résultats du 1er baromètre Ipsos pour Bristol Myers Squibb et l’EDHEC montrent que l’attrait et l’utilisation de la santé connectée varient selon les profils d’utilisateurs : urbains, ruraux, jeunes ou encore personnes atteintes de pathologies graves.
76% des répondants se disent prêts à utiliser la santé connectée :
Une bonne acceptabilité et des usages qui se développent. Une lecture superficielle du baromètre laisserait à penser que tout va bien dans le meilleur des mondes… mais le croisement des données montre que la santé connectée peine à servir ceux qui en ont le plus besoin et suscite toujours des craintes auprès des Français concernant notamment le traitement des données.
La représentativité de l’échantillon fait ressortir de nombreuses informations :
En résumé ceux qui pourraient le plus bénéficier de la santé connectée sont les personnes les plus âgées, celles les moins éduquées, celles qui vivent en milieu rural… pour autant ce sont les personnes qui ont le moins d’appétence pour le digital.
Et si la santé connectée se développe grâce à une forte acceptabilité, 64% des Français ne se sentent pas bien informés et c’est particulièrement vrai dans la population qui serait plus à même d’en bénéficier :
Une iniquité d’accès à la santé demeure donc malgré sa digitalisation
Cela se confirme lorsque l’on va dans le détail de la téléconsultation, celle-ci n’a déjà été utilisée que par 28% des + 65 ans et 40% des ruraux alors qu’elle a été utilisée par 48% des -55 ans et 50% des urbains.
Pour 46% des Français, l’utilisation de la santé connectée ne peut se faire que sous certaines conditions.
35% des Français interrogés craignent que le développement de la santé connectée implique une diminution des interactions sociales. Ce sentiment est renforcé chez les femmes, où on atteint 41% et chez les 55-64 ans (42%).
76% des Français font confiance à leur médecin traitant pour établir un diagnostic. Alors que seuls 9% déclarent faire confiance à un algorithme. Parallèlement, 75% des Français font confiance à leur médecin traitant dans le suivi du traitement contre 7% à un algorithme
«La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de proposer, en marge des traitements innovants, des services associés destinés à améliorer la prise en charge des patients, le suivi et la coordination des soins, »
souligne Christophe Durand, Président de Bristol Myers Squibb France .
« Les outils de santé connectées, pour être acceptés et utilisés doivent être conçus en lien avec les associations de patients pour comprendre leurs besoins mais également avec les professionnels de santé ».
Bristol Myers Squibb, 6e entreprise biopharmaceutique mondiale, évolue à l’avant-garde des progrès scientifiques et thérapeutiques, essentiellement dans des maladies graves, comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, pour rendre l’innovation disponible aux patients le plus rapidement possible. Son utilisation des technologies numériques a accéléré la découverte de médicaments et a contribué au doublement de la taille de son portefeuille de molécules en développement ces 2 dernières années. Le machine learning et l’intelligence artificielle permettent en effet d’optimiser le développement clinique des molécules et modéliser leur utilisation dans des études cliniques. C’est par exemple l’objet du partenariat stratégique conclu avec la licorne franco-américaine Owkin.
Ce baromètre est une belle initiative que Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School ont dans le cadre de cette nouvelle Chaire de recherche « Management in Innovative Health » et qui contribuera sans aucun doute à alimenter les réflexions et évolutions sur la place de la santé connectée dans notre système de santé.
Vivement la prochaine édition !
Post réalisé suite à la conférence de presse en partenariat avec Bristol Myers Squibb et EDHEC business school
Lien vers le baromètre https://www.bms.com/fr/media/press-releases/sante-connectee-medecine-de-demain.html