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18/12/2017

FORUM SANTE PUBLIQUE SANOFI : MIEUX LUTTER CONTRE LES MALADIES INFECTIEUSES #FSP2017

Le 1er décembre prochain aura lieu la 11ème édition du Forum Santé Publique de SANOFI avec pour thème cette année : « MALADIES INFECTIEUSES : ET SI ON FAISAIT MIEUX ? ».

Alors que la défiance sur les est importante et que l’OMS tire la sonnette d’alarme sur la montée de l’antibiorésistance et de ses conséquences, les chercheurs estiment que, parmi les 50 à 60 millions de personnes qui meurent sur la planète chaque année, environ un tiers succombent aux maladies infectieuses, c’est-à-dire les maladies provoquées par la transmission d’un micro-organisme comme les virus, bactéries, parasites, mycoses ou prions[1].

Aujourd’hui, de nouveaux facteurs accroissent la propagation de maladies infectieuses et leur morbidité : croissance démographique, vie dans les mégapoles, réchauffement climatique et tourisme.

Les maladies infectieuses représentent donc une menace pour la santé humaine, mais aussi pour la biodiversité végétale et animale, avec un fort impact socio-économique.

Santé humaine et santé animale sont liées…dans les deux sens.

C’est d’ailleurs sur ce concept de « One Health » (Une santé – concept développé au début des années 2000 par l’O.I.E, l’organisation de la santé animale et porté désormais par de nombreuses institutions dont l’O.M.S. et l’O.N.U.) que nous avions lancé, en collaboration avec l’université de la e-santé de Castres, une session dédiée à la e-santé animale en 2016.

Animaux et humains sont liés notamment sur la question de l’antibiorésistance. Les antibiotiques utilisés sur les animaux se retrouvent dans notre alimentation et contribuent à développer notre antibiorésistance.

D’ici 2050, l’antibioresistance pourrait tuer autant que le cancer, soit 10 millions de personnes par an.

Nous sommes donc tous concernés. Professionnels de santé, patients, citoyens, politiques, agriculteurs, éleveurs,… C’est une question de santé publique et c’est pour cela que l’O.M.S. a lancé une grande campagne sur ce sujet depuis fin 2016.

 

C’est aussi pour cela que, pour la 11ème édition de son Forum Santé Publique, le laboratoire Sanofi a décidé de réunir 200 acteurs de santé autour de cette problématique.

Les thématiques abordées sont le résultat de 5 défis régionaux qui ont été relevés par des acteurs de santé en septembre et octobre 2017 dans plusieurs villes de France :

  • « Vaccins, hygiène, antibioresistance : comment mieux informer en infectiologie pour améliorer la prévention et l’observance ? »
  • « Mieux gérer, mieux organiser : comment la Bretagne lutte contre l’antibiorésistance »
  • Mieux informer : comment dire le vrai sans polémiquer ? »
  • « Mieux gérer les risques infectieux : le cas de l’Ile de France »
  • « Mieux anticiper les épidémies : prévenir ou prédire ? »

Un rendez-vous unique à suivre sur #FSP2017 le 1er décembre prochain.

VACCINS & ANTIBIORESISTANCE : UNE RESPONSABILITE COLLECTIVE

 

D’après l’OMS, en augmentant les taux mondiaux de vaccination, on pourrait sauver 1,5 million de personnes de plus chaque année. Pourtant, le débat sur les vaccins fait rage en France où les députés viennent de voter fin octobre une loi qui rendra obligatoires onze vaccins à compter du 1er Janvier 2018 (contre trois auparavant).

Dans son dernier rapport, l’InVS a observé une diminution du nombre de doses des vaccins remboursées (diphtérie, tétanos coqueluche, poliomyélite, méningites virales et hépatite B) chez les enfants de moins de 9 mois. L’InVS estime, à partir de ces données, que la baisse de l’activité de vaccination du nourrisson serait proche de 5 %.

En outre, le non-respect des règles élémentaires d’hygiène, pour diverses raisons (manque d’information, raisons religieuses ou idéologiques, etc.), diminue la résistance de l’organisme aux infections, alors que le développement de la médecine moderne est également associé à une augmentation des infections dites « nosocomiales » (augmentation des traitements immunosuppresseurs, procédures chirurgicales invasives, vieillissement de la population). Le recul de l’hygiène a, par ailleurs, un impact sur les infections liées à des parasites, à l’heure où les changements climatiques et la conquête par l’Homme de nouveaux espaces l’expose à de nouveaux agents pathogènes.

Enfin, si la résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel, le mauvais usage de ces médicaments chez l’homme et l’animal accélère le processus. En effet, l’efficacité remarquable des antibiotiques s’est accompagnée de leur utilisation massive et répétée en santé humaine et animale. Ce phénomène a généré une pression sur les bactéries, qui ont développé des systèmes de défense contre ces antibiotiques. La mauvaise utilisation des antibiotiques, passant par des traitements trop courts ou trop longs, parfois mal dosés, est également pointée du doigt.

Ponctuelles au départ, les antibiorésistances sont devenues massives et préoccupantes. Certaines souches sont multi résistantes, c’est-à-dire résistantes à plusieurs antibiotiques. D’autres sont même devenues toto-résistantes, c’est-à-dire résistantes à tous les antibiotiques disponibles. Ce dernier cas est heureusement encore rare, mais le phénomène est en augmentation. Il place les médecins dans une impasse thérapeutique : dans ce type de situation, ils ne disposent plus d’aucune solution pour lutter contre l’infection.

Le dernier rapport publié par l’ANSES est à ce titre très intéressant.

Par ailleurs, une autre menace concerne les maladies infectieuses : la mauvaise préparation face au risque de crises de grande ampleur. Cloisonnement des professions de santé, manque de communication, absence de gouvernance centralisée efficace… Autant de leviers qui pourraient être actionnées pour baisser le coût sociétal de ces épidémies et, surtout, d’être mieux préparé en cas d’épisode pandémique sévère.

Ce sont ces nouveaux défis liés aux maladies infectieuses qui seront abordés lors du Forum Sante Publique Sanofi 2017 avec des solutions concrètes qui seront proposées et débattues en public en compagnie d’experts du monde de la santé pour mieux informer, mieux anticiper et mieux prendre en charge.

 

 

FORUM SANTE PUBLIQUE : UN RENDEZ VOUS A SUIVRE #FSP2017

 

Face à ces menaces, quelles réponses innovantes adopter ? Quelle place accorder au développement de nouvelles voies thérapeutiques et à la diffusion de nouveaux usages ?

Comment informer efficacement sur les maladies infectieuses sans polémiquer, en réponse à de nouveaux comportements (défiance, refus, mésusages, abus) ou à de nouvelles réalités (réchauffement climatique, promiscuité, transports, vieillissement de la population) parfois polémiques ou fondées sur des représentations erronées ?

Comment redonner à la parole scientifique toute son acuité et sa performativité, au nom de la santé publique ? Quels sont les fondements sociologiques et idéologiques de ces nouvelles représentations et comment les contrer pour préserver la santé de tous ? Quel place l’État doit-il jouer ?

Pour répondre à ces contraintes, certains préconisent un suivi plus contraignant de la vaccination (déremboursement, pénalités…) et une information sur les risques encourus, quand d’autres militent au contraire pour une information plus compréhensive des réalités des usagers (https://www.mesvaccins.net/, plan interministériel de lutte contre l’AMR et concertation citoyenne vaccin, campagnes de sensibilisation, etc.).

D’autre part, comment innover dans le médicament ? Après les antibiotiques, d’autres voies sont-elles possibles ?

Enfin, comment innover en prévention ?  Est-il possible d’améliorer encore l’hygiène ?

Dans l’attente d’avancées majeures dans les champs des traitements, la prévention sur le terrain reste par conséquent l’arme la plus efficace pour arrêter et contenir les épidémies.

Les nouvelles technologies numériques permettent de réelles avancées dans l’identification rapide des foyers d’épidémies (réseaux sociaux, big data, réseau Sentinelles), leur efficacité réelle reste encore à démontrer : l’échec récent de Google Flu Trends en est l’illustration.

Autant de sujets et de questions qui seront débattus lors de cette 11ème édition du Forum Sante Publique Sanofi le 1er décembre prochain.

Un live-tweet à suivre sur #FSP2017.

 

Digitalement vôtre.

 

Lionel REICHARDT – Le Pharmageek

Post réalisé en partenariat avec Sanofi

[1] Source : Finovi – Fondation innovation en infectiologie  http://www.finovi.eu/:fr:recherche