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02/03/2016EN CIBLANT LA MEDECINE DE PRECISION POUR ACCELERER LA RECHERCHE, LA FONDATION ARC FRAPPE JUSTE
Le cancer reste l’une des principales causes de mortalité en France chez l’adulte mais aussi chez l’enfant.
La Journée Mondiale contre le cancer qui aura lieu le 4 février prochain est l’occasion pour tous les acteurs qui luttent contre ces maladies de faire le point sur les avancées concernant la recherche et les traitements.
La Fondation ARC, Fondation pour la recherche sur le cancer reconnue d’utilité publique depuis 2012, est un acteur caritatif historique majeur dans le domaine de la recherche contre le cancer.
Depuis plusieurs années, la Fondation ARC a identifié la médecine personnalisée comme un axe stratégique de développement de la recherche.
La Fondation, dont l’objectif est de vaincre 2 cancers sur 3 d’ici 10 ans, est engagée et soutient plusieurs programmes dans ce domaine qu’elle a présentés lors d’une conférence de presse la semaine dernière.
L’occasion aussi pour elle de présenter une enquête menée avec Opinion Way sur « les Français et la médecine personnalisée ».
« Personnalisée », « de précision », « 4p » : la médecine évolue et la recherche aussi
« Le cancer, c’est la recherche qui l’aura. »
C’est animée par cette mission que la Fondation ARC a placé, dans les priorités de sa stratégie scientifique, la médecine de précision et la médecine personnalisée depuis plusieurs années.
Médecine personnalisée, médecine de précision, Médecine « 4P » (Personnalisée, prévention, prédiction, participation)… la médecine est en pleine (R) évolution sous l’effet combiné de progrès technologiques et diagnostics.
La médecine personnalisée, souvent qualifiée de médecine « sur mesure », est définie par l’Agence Européenne du médicament (EMA) comme le fait de
« donner au bon patient le bon traitement, chaque médicament étant donné à la bonne dose au bon moment ».
Les médecins diront alors que la médecine est toujours personnalisée, adaptée au patient qu’ils ont en face d’eux.
Pour l’Agence américaine (FDA),
« il s’agit d’ajuster le traitement médical aux caractéristiques individuelles, besoins et préférences de l’individu à toutes les étapes du soin (care), incluant la prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi ».
On comprend alors quelles potentialités peuvent ouvrir les nouvelles technologies dans cette approche.
Mais les situations cliniques où il est réellement possible d’individualiser le choix du médicament sont extrêmement rares. Les « thérapies ciblées » ne permettent d’améliorer le rapport bénéfice-risque que pour une partie de la population présentant la pathologie. Les autres patients ne pouvant généralement recevoir que les thérapies « conventionnelles ».
La médecine de précision est un concept plus récent provenant des Etats-Unis, basée sur une information moléculaire qui améliore la précision du diagnostic, et donc la façon dont les patients sont traités.
La médecine de précision consiste à donner le bon médicament au bon patient au bon moment en se fondant sur le profil moléculaire de la tumeur.
C’est là qu’entrent en lice les thérapies ciblées. Ce sont des traitements qui visent un mécanisme moléculaire spécifique aux cellules cancéreuses. Ainsi, elles ne détruisent que les cellules cancéreuses et épargnent au maximum les cellules saines, contrairement aux chimiothérapies classiques, moins sélectives, qui s’attaquent à des mécanismes responsables de la multiplication des cellules cancéreuses.
La révolution en cours dans la génomique a ouvert de nouvelles perspectives dans la prise en charge des cancers avec le développement des thérapies ciblées.
C’est dans cette révolution que s’inscrit la Fondation ARC en s’engageant aux côtés des chercheurs et pour les patients afin d’accélérer la recherche.
Un statut de Fondation, des partenariats forts et un programme de recherches ambitieux
Tant au niveau national qu’international, la Fondation ARC a su tisser des liens forts avec les acteurs et instances de la lutte contre le cancer.
Des partenariats qui lui permettent de contribuer et soutenir de nombreux programmes notamment dans le domaine de la médecine de précision et des thérapies ciblées.
Winther, AcSé ou MOST sont des essais révolutionnaires… mais celui qui m’a le plus interpellé c’est MAPPYACTS, un programme de recherche pour la médecine de précision chez l’enfant promu par Gustave Roussy avec la participation de 11 autres centres.
Le cancer selon les âges pris en compte est la première ou seconde cause de mortalité chez les enfants.
Développer la recherche chez l’enfant est essentiel car elle est souvent délaissée par les industriels par manque de perspectives et par complexité.
Mais les dispositifs mis en place depuis 2007, notamment à travers le Règlement Pédiatrique Européen, qui offrent une protection de brevet plus longue aux industriels développant des formes pédiatriques, ont donné de nouvelles possibilités aux chercheurs pour tester des traitements innovants sur les enfants.
Le docteur Birgit Geoerger, responsable du programme des thérapeutiques innovantes à Gustave Roussy, investigatrice coordonnatrice du programme MAPPYACTS, précise :
« Le programme MAPPYACTS permettra d’offrir aux enfants présentant des cancers à haut risque un traitement adapté, grâce à l’analyse génomique de leur tumeur. Les patients dont la tumeur présente des anomalies génétiques pourront être orientés vers la thérapie ciblée qui correspond à ces anomalies ; et pour tous, l’identification du meilleur choix thérapeutique permettra un gain de temps et de chances. »
La Fondation ARC a consacré plus de 1.6 millions d’euros à ce programme.
Cancer : des traitements encore mal connus
Afin d’explorer l’opinion et les connaissances des Français sur les traitements du cancer et la médecine personnalisée, la Fondation ARC a demandé la réalisation d’un sondage au département Santé d’OpinionWay.
L’étude Omnibus, réalisée les 14 et 15 janvier derniers, qui a porté sur un échantillon de 1 013 individus de 18 ans et plus, souligne le manque d’information des Français sur les traitements du cancer.
En effet:
- seulement 1 Français sur 3 déclare bien ou très bien connaître les traitements du cancer (9 % très bien) ;
- les traitements « classiques » comme la chimiothérapie (55 % déclarent bien ou très bien la connaître) et la radiothérapie sont mieux connus (47 % déclarent bien ou très bien la connaître) ; et cependant, ces deux traitements ne remportent pas non plus des scores de connaissance élevés : seul 1 Français sur 2 déclare bien les connaître ;
- les autres traitements sont largement méconnus du grand public, avec notamment 76 % des personnes interrogées qui déclarent connaître mal, voire très mal les thérapies ciblées, tout comme l’immunothérapie. Mais ces deux derniers traitements font partie des thérapies identifiées comme participant de la médecine personnalisée.
Par médecine personnalisée, 91 % des Français entendent « traitements sur mesure pour un patient donné » – même si l’on en est encore loin.
Et c’est une large majorité des personnes interrogées qui voit dans cette révolution thérapeutique une source d’espoir :
- 86 % pensent qu’elle permettra de guérir plus de cancers ;
- 83 % qu’elle permettra de prévenir plus de cancers.
Pour les Français, la médecine personnalisée correspond aux traitements qu’ils connaissent le moins bien :
- 85 % identifient les thérapies ciblées comme appartenant au champ de la médecine personnalisée ;
- 72 %, pour l’immunothérapie.
Les traitements les plus connus (chimiothérapie, radiothérapie) sont écartés du périmètre.
Cette médecine, identifiée comme « appartenant au domaine du futur » par 65 % des Français, semble encore lointaine, d’où l’importance, en amont du 4 février, de faire un point d’étape et d’apporter à tous les précisions sémantiques et scientifiques nécessaires à la compréhension des enjeux de la recherche.
La médecine de précision est un axe stratégique de la lutte contre le cancer. Il est probable que dans les années à venir de nouvelles approches de prise en charge découlent de ces recherches et que la Fondation ARC y aura contribué à travers son engagement.