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30/05/2017La e-santé animale présente à Castres le 6 juillet 2017
Focus sur l’IoA (Internet of Animals)
Comment les objets connectent nos animaux ?
Faut-il connecter les animaux ?
Pour la deuxième année consécutive, l’Université d’été de la e-santé à Castres organise une session dédiée à la e-santé animale.
L’animal partage nos vies : compagnon, aliment, moyen de transport ou de travail, il fait partie intégrante de notre écosystème et bénéficie des évolutions technologiques pour sa protection, sa santé, sa productivité ou sa traçabilité…
La session de l’année dernière avait mis en exergue la notion de « One health » (une santé globale unique qui réunit la santé humaine, la santé animale et l’environnement.) que nous avions déclinée sous le concept de « one E-health » dans ce post.
Cette année nous irons plus loin dans le concept de l’IOA (Internet Of Animals) pour voir comment le numérique va impacter le suivi des dizaines de millions d’animaux qui nous entourent.
Aux manettes de cette session, votre serviteur toujours aussi accroc à la e-santé et aussi (et surtout) Annick VALENTIN SMITH, vétérinaire, diplômée du MBA Marketing et Commerce sur Internet et auteur d’un mémoire « Faut-il connecter les animaux ? ».
L’HOMME ET L’ANIMAL SONT DE PLUS EN PLUS PROCHES
Les relations homme – animal ont considérablement évolué depuis quelques dizaines d’années.
Les animaux de compagnie se sont installés dans le cercle de la famille, au-delà de l’affection qui leur est portée, ils occupent une place centrale dans les décisions du foyer et par conséquent le budget qui leur est consacré augmente tous les ans.
La tendance est à l’anthropomorphisme !
Les chevaux sont devenus des athlètes de haut niveau, dont l’entrainement et les performances doivent être sans cesse améliorés ; Pour progresser, il faut avoir des données chiffrées et objectiver les paramètres de la performance sur le plan technique et santé.
Les consommateurs souhaitent connaitre l’origine et le parcours des denrées animales qu’ils achètent. Ils exigent que les animaux soient élevés dans des élevages identifiés et surtout dans des conditions sanitaires optimales. Ils demandent qu’on puisse surveiller tous les paramètres de l’animal et de son environnement et assurer la traçabilité des données. Les éleveurs, de leur côté, souhaitent bénéficier des progrès technologiques qui leur permettent de travailler dans de meilleures conditions.
Le bien-être et la santé des animaux sont donc désormais au cœur des préoccupations.
A tel point que très récemment, l’animal a changé de statut sur le plan juridique en France ; depuis janvier 2015, il n’est plus un objet mais un sujet. C’est à cette date que le code civil a reconnu que l’animal, qui était jusque-là considéré comme un « meuble » est devenu un être sensible qui a des droits.
En échange, les propriétaires ont dorénavant des devoirs vis-à-vis des animaux, leur bien-être et leur santé sont devenus une priorité.
DU BRACELET CONNECTE AU COLLIER CONNECTE
En parallèle, on a vécu l’arrivée d’internet, des smartphones puis des objets connectés, comme les bracelets/trackers d’activité qui permettent de suivre notre activité physique (nombre de pas, calories…) et nos paramètres de santé (fréquence cardiaque, glycémie, pression artérielle ….).
Ces avancées et leur technologie ont été adaptées aux animaux pour assurer leur bien-être et sont pour certaines déjà proposées aux propriétaires, aux éleveurs, aux entraineurs.
Des solutions de santé connectées pour le suivi ou la prévention des pathologies chroniques seront aussi spécialement destinées aux vétérinaires et à leurs clients.
Toutes ces solutions digitales ainsi que ces objets connectés vont permettre de faire évoluer la santé animale vers la médecine vétérinaire de demain qui sera comme la médecine humaine, de plus en plus Préventive Prédictive Personnalisée Participative
L’ANIMAL SERA DE PLUS EN PLUS CONNECTE
Les animaux domestiques et les animaux d’élevage n’ont pas les mêmes besoins, leurs propriétaires n’ont pas les mêmes attentes. Il y a peu de choses en commun entre toutes les solutions connectées développées pour les différentes espèces d’animaux.
Certains segments, comme ceux qui apportent un réel service en matière de santé vont fortement progresser. Dans 4 ans, en 2020, les ventes d’objets connectés pour les animaux vont être multipliées par 2.
Tous ces objets suscitent un grand intérêt, ils attirent l’attention des médias. La ferme connectée a été une des vedettes du Salon de l’Agriculture. L’enquête réalisée par BVA en Décembre dernier auprès des propriétaires d’animaux de compagnie en France, confirme que l’attente de solutions connectées de santé de la part des propriétaires d’animaux de compagnie est forte.
Depuis quelques années de nombreuses start-ups françaises se sont lancées sur ce créneau. Elles sont régulièrement présentes en janvier au CES de Las Vegas pour présenter leur projet et reviennent souvent auréolées d’un prix.
Mais aujourd’hui, ce marché qui est par nature très fragmenté est encore immature. De nombreux produits sont toujours en développement ou en recherche de financement, et peu sont véritablement disponibles sur le marché
En 2017, les plus avancés en matière de solutions connectées pour les animaux sont les américains ; les US et l’Europe représentent plus de 80 % des ventes.
E-SANTE ANIMALE : DES QUESTIONS SE POSENT
Gadgets ? Utiles ? Sérieux ? Fiables ?
Que faut-il penser des colliers de géolocalisation ? des trackers d’activité ? des gamelles connectées ? des systèmes de surveillance interactive à distance ?
Aujourd’hui, en France, 2/3 des élevages de + de 50 vaches laitières sont connectés. Comment sont-ils connectés ?
Comment fonctionnent les nouvelles sangles connectées destinées aux chevaux de sport ? à quoi servent-elles ? améliorer la technique du cheval ? du cavalier ? donner des informations sur la santé du cheval ?
Qui est à l’origine de ces objets connectés ? Qui sont les industriels ?
Les grands acteurs du digital ne sont pas encore présents, le pet-food qui voit bien le lien entre activité et alimentation s’en rapproche, les laboratoires vétérinaires surveillent ces solutions qui peuvent être associées à leurs médicaments.
Quel est le meilleur circuit de distribution ? les circuits spécialisés, les vétérinaires ? les fabricants de matériel, la grande distribution, les plateformes de e-commerce ?
La fiabilité de ces solutions connectées n’est pas toujours au rendez-vous, il n’existe aucun cadre réglementaire ou juridique pour ces dispositifs, faut-il imposer des essais ou des études cliniques la propriété et la sécurité des données sont aujourd’hui des points sensibles
Il y a des objets dont on rêve, ceux qui font sourire et ceux qui ne répondent a aucun besoin !
Dans les prochaines années, le digital va apporter de nouvelles solutions de santé grâce à l’impression 3D, aux puces implantables interactives, à l’intelligence artificielle ……Et les vétérinaires dans tout cela ? que vont-ils devenir ?
Quoiqu’il en soit, tous les analystes prévoient une forte progression de tous les dispositifs connectés destinés à monitorer la santé des animaux. Prévention et évolution des pathologies chroniques, diagnostic, suivi du post-opératoire …..
Au cœur de cette transformation, comme pour la e-santé humaine, il y aura de la big data qu’il faudra rendre smart pour réellement apporter une valeur ajoutée à l‘éleveur, au vétérinaire, au propriétaire, au consommateur…
Des sujets passionnants, pas si loin des sujets autour de la e-santé humaine, avec une session comme vous n’en trouverez nulle part ailleurs… c’est à Castres, le 6 juillet prochain. Venez nombreux !
Annick Valentin Smith
REPONSE LE 6 JUILLET A CASTRES, UNIVERSITE D’ETE DE LA E-SANTE
Inscriptions gratuites
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Pour toute information : contact@universite-esante.com