INNOVACCINS : LA PREUVE PAR DIX ! – Partie 2 #Innovaccins
14/04/2021
DECRYPTAGE SANTE : UNE WEBCAST POUR MIEUX COMPRENDRE LE FINANCEMENT DU SYSTEME DE SANTE – PARTIE 1
19/05/2021
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INNOVACCINS : A LA RECHERCHE DE SOLUTIONS POUR LA VACCINATION

Alors qu’on fête cette année le bicentenaire de la mort de Napoléon, il est important de rappeler qu’il fut à l’origine de la première grande campagne de vaccination menée en France en 1801.

Napoléon a fait de la lutte contre la variole une cause nationale et les premiers « hospices d’inoculation » ont vu le jour plus de 200 ans avant nos « vaccinodromes » et tous les débats autour de la vaccination contre la COVID19.

A l’époque le déploiement de ces campagnes se heurte déjà aux problèmes d’organisation et de financement.

Il faudra ensuite attendre la fin du siècle pour que Pasteur, en 1881, énonce le principe même de la vaccination : (inoculer) « des virus affaiblis ayant le caractère de ne jamais tuer, de donner une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle ».

La vaccination devient alors obligatoire progressivement :

–      en 1883 dans l’armée

–      en 1886 pour les élèves inscrits dans les établissements publics

mais ce n’est qu’en 1902 qu’elle deviendra obligatoire pour tout le monde.

Et comme le rappelle « Le Monde » dans cet article publié en 2017, l’impact de la vaccination sur les pathologies ciblées par les vaccins obligatoires et recommandés, données à l’appui, est indéniable.

D’où l’importance d’optimiser les campagnes de vaccination pour garantir aux citoyens un accès équitable et sûr aux vaccins, en répondant à leurs besoins et préoccupations, particulièrement en cette période d’urgence sanitaire liée à la COVID-19.

Pour les professionnels de santé, c’est les aider à faire face à la demande qui va émerger dans un contexte de défiance bien souvent irrationnel.

Alors comment améliorer le parcours vaccinal des Français et lever les freins à la vaccination ?

Ipsos France et INNO’Vaccins* ont réalisé une enquête auprès des patients et professionnels de santé pour identifier les problèmes organisationnels et faire émerger des solutions applicables à l’ensemble des campagnes de vaccination en France, sur le long terme.

Décryptage…

COMMENT AMELIORER LE PARCOURS VACCINAL DES FRANÇAIS ET LEVER LES FREINS A LA VACCINATION ?

Réalisée par IPSOS à l’initiative d’Inno’Vaccins* le programme lancé par AstraZeneca France, DPDgroup et Janssen France  (et rejoint par AG2R LA MONDIALE) l’enquête a deux grandes finalités :

–      comprendre et analyser les freins aux campagnes de vaccination, auprès des patients comme des professionnels de santé,

–      identifier les problèmes organisationnels et chercher à identifier des solutions à mettre en place permettant d’accroître la couverture vaccinale des Français

Pour ce faire Ipsos a interrogé plus de 4700 personnes, dont un échantillon représentatif de la population française et un échantillon de professionnels de santé (médecins généralistes, pharmaciens et infirmiers).

 

Les résultats montrent que les freins organisationnels à la vaccination existent mais aussi que des solutions pourraient être mises en place, du côté des patients comme des professionnels de santé, pour optimiser le parcours vaccinal et le rendre plus simple d’accès.

Aujourd’hui, si 66% des Français déclarent que se faire vacciner est une simple formalité, 21% y voient une « corvée qui prend du temps », et seulement 13% l’associent à une «angoisse ».

Des leviers existent donc et cette enquête réalisée auprès des Français et des professionnels de santé a permis d’identifier quatre axes majeurs d’optimisation du parcours de vaccination :

  1. Mieux informer les patients et les professionnels de santé, en s’appuyant notamment sur les outils numériques.
  2. Mobiliser l’ensemble des acteurs de la santé dans l’effort de vaccination.
  3. Raccourcir le parcours vaccinal, un levier essentiel pour inciter les Français à se faire plus vacciner.
  4. Mieux piloter la demande : un enjeu clé pour les pharmaciens.

1-   Mieux informer les patients et les professionnels de santé, en s’appuyant notamment sur les outils numériques

a) Les Français se déclarent peu, voire mal informés sur leur calendrier vaccinal

–      Seulement 1 sur 2 déclare être certain d’être à jour en ce qui concerne sa vaccination (52%), les autres n’en sont pas sûrs (36%) ou sont au contraire certains de ne pas l’être (10%)

–      Les patients abordent assez rarement ce sujet avec les professionnels de santé qui les suivent : seulement 27% affirment parler vaccination avec leur médecin traitant « au moins 1 fois par an »

b) Les outils numériques pourraient replacer les patients au centre de leur parcours vaccinal

Ainsi, 48% des Français déclarent qu’ils se feraient plus vacciner :

–      S’ils disposaient d’une application sur téléphone portable leur permettant de savoir les vaccins pour lesquels ils sont à jour ou non

–      S’ils recevaient des alertes par mail/téléphone/courrier rappelant de réaliser les vaccins indispensables

c) Si les professionnels de santé n’informent pas systématiquement leurs patients, c’est aussi parce qu’ils avouent eux-mêmes manquer d’information

–      Seuls 53% des médecins généralistes, 21% des pharmaciens et 11% des infirmiers avouent être « très bien informés » sur l’ensemble des vaccins recommandés pour leurs patients

–      Ils sont encore moins nombreux à se déclarer très au fait sur les outils permettant le suivi vaccinal des patients (respectivement 34%, 15% et 13%) ou encore sur les arguments à mettre en avant pour convaincre les patients réfractaires de se faire vacciner (respectivement 30%, 17% et 9%)

2 – Mobiliser l’ensemble des acteurs de la santé dans l’effort de vaccination

a) Les médecins généralistes sont identifiés par l’ensemble des professionnels de santé comme étant les acteurs les plus concernés par la vaccination

Ainsi, pour plus de neuf professionnels de santé sur dix, les généralistes sont légitimes pour intervenir à toutes les étapes du parcours :

–      Inscrire l’ensemble des vaccinations administrées au patient sur les supports dédiés (98%)

–      Identifier les vaccins qui sont recommandés au patient au regard de son état de santé (97%)

–      Suivre le calendrier vaccinal des patients (97%)

–      Informer et sensibiliser les patients à la nécessité de se faire vacciner (95%)

–      Identifier les risques ou les contre-indications à la vaccination (allergies…) (95%)

–      Convaincre les patients opposés à la vaccination de réaliser les vaccins indispensables (94%)

b) Pour autant, il apparaît également essentiel de mobiliser l’ensemble des acteurs de santé dans les efforts de vaccination : les pharmaciens, les médecins du travail, et les infirmiers

–      87% des pharmaciens souhaitent ainsi pouvoir administrer d’autres vaccins adultes que celui de la grippe, un souhait conforté par la bonne satisfaction exprimée par les Français qui se sont déjà fait vacciner en pharmacie (score de 8,1/10)

–      60% des infirmiers libéraux et mixtes souhaitent pouvoir acheter le vaccin à la place du patient

–      Seulement 33% des actifs déclarent avoir la possibilité de se faire vacciner au travail mais 25% d’entre eux ne savent pas si cette opportunité existe

–      De nombreux actifs qui ne se sont jamais fait vacciner au travail déclarent qu’ils le feraient notamment si c’était gratuit (54%), rapide (52%), et s’ils pouvaient le faire à proximité de leur lieu de travail (51%)

3-   Raccourcir le parcours vaccinal, un levier essentiel pour inciter les Français à se faire plus vacciner

a)    Un parcours vaccinal encore relativement long

–      En effet, pour près de 7 Français sur 10 (69%), la réalisation d’un acte vaccination (injection d’une dose de vaccin) implique de prendre 2 rendez-vous de consultation

–      Le délai moyen d’attente entre l’obtention du vaccin en pharmacie et le 2ème rendez-vous avec le médecin est de 7 jours en moyenne

b) Diminuer le temps du parcours vaccinal pourrait convaincre de nombreux Français de se faire vacciner

–      72% des Français actuellement en retard dans leur vaccination se feraient davantage vacciner s’ils pouvaient l’être par leur médecin juste après avoir acheté leur vaccin à la pharmacie, le même jour

–      66% de ceux qui ne sont pas à jour de leur vaccination se feraient vacciner si leur médecin leur commandait directement leur vaccin chez le pharmacien, leur évitant ainsi d’avoir à se déplacer

4 – Mieux piloter la demande : un enjeu clé pour les pharmaciens

a) La gestion des stocks est un enjeu clé pour les pharmaciens

–      Pour anticiper leurs commandes, les pharmaciens se réfèrent davantage à leur activité de l’année précédente (nombre de vaccins vendus ou réalisés (92%) et aux besoins identifiés (81%)) qu’à des informations diffusées sur des sites d’informations spécialisés (78% d’entre eux ne consultent aucun site d’information à cet effet)

b)   Les outils, notamment numériques, permettant le pilotage de l’évolution des stocks semblent inexistants ou méconnus

–      Pour autant il s’agit là d’un vrai enjeu, 90% des pharmaciens vaccineraient plus de patients contre la grippe s’ils pouvaient prévoir plus justement la demande (78% pour les vaccins obligatoires ou recommandés)

–      Et 79% s’ils pouvaient anticiper les difficultés d’approvisionnement

Des axes d’optimisation du parcours de vaccination très concrets que les startups sélectionnées dans le cadre du programme INNO’VACCINS et hébergées à STATION F vont pouvoir appréhender pour développer leurs solutions.

Retrouvez l’ensemble de ces startups dans mes articles précédents : INNOVACCINS : LA PREUVE PAR DIX ! Partie 1 & Partie 2.

A suivre donc.

Digitalement vôtre

Lionel REICHARDT alias Le Pharmageek

Post réalisé en partenariat avec AstraZeneca.

Source : Inno’Vaccins & IPSOS

https://innovaccins.fr/etude.php

https://www.ipsos.com/fr-fr/comment-ameliorer-le-parcours-vaccinal-des-francais-et-lever-les-freins-la-vaccination

*A propos d’INNO’Vaccins

Le programme INNO’Vaccins est un appel à projets visant à développer collectivement des solutions innovantes pour accompagner la vaccination, lancé en novembre 2020 à l’initiative d’AstraZeneca et Janssen, avec le soutien de DPDgroup, aujourd’hui rejoint par AG2R LA MONDIALE. Ce programme ambitieux, tourné vers l’action et la mise en œuvre concrète de solutions, est le premier projet hébergé par le Hub Innovation d’AstraZeneca installé sur le campus de STATION F pour un an. 10 start-ups prometteuses répondant aux problématiques liées au pilotage de la demande, à la logistique et au suivi de la vaccination ont été sélectionnées dans le cadre de cet appel à projets. Elles sont étroitement soutenues par l’ensemble des partenaires du programme depuis le 25 janvier dernier à STATION F pour accélérer leur déploiement et leur mise à disposition auprès des responsables des campagnes de vaccination et/ou des personnes vaccinées