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27/05/2014
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Technologies mobiles et objets connectés au service de la lutte contre le paludisme : applications et services gratuits sur mobile pour les citoyens

See on Scoop.itIOT – CONNECTED DEVICES – QUANTIFIEDSELF by PHARMAGEEK

Selon l’OMS, le paludisme affecte plus de 200 millions de personnes à travers le monde. En 2012, il a été la cause de quelque 627 000 décès, la plupart chez les enfants vivant en Afrique. Le renforcement de la prévention et des mesures visant à enrayer la pandémie ont déjà permis de faire baisser le taux de mortalité de 45 % dans le monde entier, par rapport à l’année 2000.

Dans les pays en développement, des ONG et les gouvernements mobilisent l’ensemble du spectre des technologies mobiles (SMS, applications sur smartphone et capteurs connectés) pour combattre la maladie : collecte des informations pour coordonner les opérations et sensibilisation des populations aux risques et mesures de précaution.

Plusieurs projets visent à mettre au point des outils bon marché pour permettre aux professionnels de santé exerçant leur activité dans des régions éloignées de diagnostiquer sur le mobile, les cas de paludisme. L’exploitation des données issues des téléphones mobiles ouvre aussi la voie à une connaissance plus fine des mécanismes de propagation.

Des dispositifs de diagnostic bon marché

La capacité d’établir un diagnostic des cas de paludisme, directement, sur place et sans compétence médicale de haut niveau est un enjeu central dans des pays ou des régions sous-équipées en médecins et en centres de santé.

Quatre étudiants ougandais ont ainsi conçu un dispositif capable de détecter la maladie à un stade précoce. Baptisé Matibabu, ce dispositif utilise les émissions infrarouges pour pénétrer la peau et détecter les globules rouges. Le patient introduit son index dans le détecteur à infrarouges connecté à un smartphone. L’application est ensuite capable de détecter les globules rouges infectés qui ont une forme et une structure chimique différentes des globules rouges normaux. Matibabu analyse les données transmises par le « matiscope » et affiche le diagnostic en quelques secondes. Cette opération ne nécessite pas la présence d’un technicien de laboratoire.

Une équipe d’universitaires en Floride a mis au point une application qui transforme un smartphone en microscope en lui adjoignant une lentille optique. Après avoir prélevé une goutte de sang, le professionnel de santé la dépose sur une lame de verre puis la photographie : le logiciel détecte les parasites du paludisme et mesure leur densité dans le sang. Les données peuvent alors être transmises à distance pour suivre la propagation de la maladie.

Le consortium européen Nanomal travaille de son côté à la mise au point un outil mobile de détection du paludisme. Cet appareil portable devrait permettre de détecter par réaction enzymatique de type PCR (Réaction en chaîne par polymérase) une possible infection de paludisme en l’espace d’une vingtaine de minutes. De la taille d’un smartphone, cet appareil pourrait, à partir d’une goutte de sang, extraire l’ADN du parasite et grâce à un biocapteur détecter et séquencer les mutations spécifiques liées à la résistance aux médicaments. http://www.proximamobile.fr/article/des-nanotechnologies-et-biocapteurs-pour-detecter-les-maladies
Sur le même principe, la société néerlandaise Amplino a conçu un kit portable pouvant identifier les différentes souches de malaria : elle a remporté l’un des prix (doté de 40 000 €) du concours Mobiles for Good.

Des systèmes d’alerte pour enrayer la propagation

Dans certains pays, il faut plusieurs jours voire parfois plusieurs semaines pour alerter les services de santé du gouvernement sur l’apparition de la maladie. Depuis 2011, plusieurs centaines de bénévoles cambodgiens utilisent un système d’alerte par SMS mis en place par l’ONG Malaria Consortium pour signaler aux experts sanitaires les cas de paludisme. En fonction des indications relatives aux personnes atteintes, (âge, sexe, localisation et type de paludisme), des experts peuvent prescrivent les médicaments appropriés. 

Au Botswana, la Clinton Health Access Initiative, l’opérateur Mascom et l’ONG Ping ont entrepris d’équiper et de former les professionnels de santé à l’utilisation d’une application spécifique. Quand l’un d’entre eux est confronté à un cas de malaria, il alerte les autorités : celles-ci peuvent alors immédiatement réagir en cas de départ d’épidémie, en envoyant les traitements et le matériel nécessaires dans la zone concernée. Ce « Malaria Early Epidemic Detection System » (MEEDS) a permis de signaler plus de mille cas depuis 2011.
 

Des jeux sur mobiles pour sensibiliser les populations

L’ONG Against malaria Foundation (Fondation contre le paludisme) a conçu un serious game baptisé « Nightmare : malaria ». Le jeu met en scène une petite fille et consiste à éviter les attaques de moustiques au travers de 21 épreuves et niveaux. (Source : Wired).

La startup nigériane Mobile Software Solutions Limited, pour sa part, vient de développer le Malaria Destroyer Game. 

Exploitation des données issues des mobiles et Big Data pour comprendre les mécanismes de propagation

Au Kenya, une équipe de chercheurs a entrepris d’exploiter les données des téléphones mobiles pour comprendre les mécanismes de propagation et de non-propagation du paludisme.

Les chercheurs ont pu accéder et traiter les données émises par 15 millions d’utilisateurs de mobiles entre 2008 et 2009 : en reliant leurs appels et leurs SMS avec les 12 000 antennes mobiles du pays, ils ont pu attribuer à chaque utilisateur une localisation principale puis ils ont reconstitué pour chacun d’eux ses déplacements. Ils ont ensuite fait correspondre ces résultats avec la dissémination estimée du paludisme. L’analyse des données a permis d’établir que si des mouvements massifs de populations se sont produits entre les régions situées autour de la capitale du pays, la plupart de ces mouvements n’ont eu qu’un faible impact sur la transmission du paludisme car la majorité des personnes n’étaient pas infectées. L’étude pointe, en revanche, l’existence d’un foyer autour du lac Victoria, à partir de laquelle la maladie s’est propagée. Cette étude a permis d’imaginer de nouvelles stratégies en focalisant les efforts sur cette région afin de prévenir la transmission de la maladie au reste du pays. 

 

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