Un droit du patient méconnu. Mythe ou réalité, de nombreuses croyances circulent autour de la notion de la personne de confiance. Loin d’être une invention isolée pour majorer la charge de travail des soignants et élever un rempart entre le patient et son médecin, la personne de confiance, sa désignation et ses fonctions ont été défi nies par la loi du 4­mars 2002 relative aux droits du malade et à la qualité du système de santé.

La personne de confiance est définie comme pouvant être le témoin qui pourrait permettre au patient de s’exprimer sur ses choix, sa vision de lui-même, de sa vie et les communiquer au médecin pour aider à faire des choix parfois difficiles. Le dispositif de la personne de confiance induit la notion de rupture légale du secret médical.

Même si, en France, la loi a déjà plus de dix ans, force est de constater que ce dispositif est mal connu, qu’il s’agisse du monde hospitalier ou de la ville, des médecins ou des patients eux-mêmes. Il est souvent difficile à mettre en place dans les services hospitaliers car perçu comme une démarche imposée et mal comprise. En ville, la médecine générale occupe une place privilégiée pour procéder à l’information des patients et à la désignation de leur personne de confiance, mais malheureusement, il reste encore de nombreuses étapes à franchir avant de voir cette procédure intégrer les pratiques.

See on blog.elsevier-masson.fr