« Les maîtres de demain seront les compagnies d’assurance et les agrégateurs de données » (Attali)
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27/11/2014La E-santé est déjà une réalité, à nous d’en faire une chance ! #hcsmeufr #fsp14
La E-santé est déjà une réalité, à nous d’en faire une chance !
C’est sur cette maxime que s’est ouvert le 8ème Forum Santé publique de Sanofi sur le thème « Les promesses de la santé connectée ».
Plus de 200 acteurs français de la santé mais aussi de la société réunis, sous l’égide de Sanofi pour la 8ème année consécutive, pour une journée qui faisait alterner tables rondes, keynotes et démonstration pratiques des outils de santé connectée.
A l’heure ou les GAFAMS viennent bousculer l’ordre établi dans l’univers de la santé et ou les patients deviennent acteurs à part entière du système, Sanofi veut ainsi réaffirmer son rôle d’acteur de santé mais aussi d’entreprise citoyenne pour faire avancer le débat sur les politiques de santé publique.
« L’innovation fait partie de l’ADN de Sanofi. Nous voulons être un acteur global de santé »
rappelle Marc-Antoine Lucchini, Directeur Général Sanofi France, dans son allocution d’ouverture.
Mais il souligne aussi qu’avec les promesses de la santé connectée viennent de nombreuses questions notamment d’ordre éthiques ou pratiques.
D’où l’importance de réunir l’ensemble des acteurs de la société afin de penser et d’organiser cette santé de demain.
Réflexion qui se prolonge d’ailleurs au delà de la journée du Forum puisque Sanofi a ouvert depuis l’année dernière un groupe LINKEDin, qui compte désormais près de 300 membres, et dans lequel les thèmes sont repris et débattus.
En tant que partenaire de Sanofi sur cette édition 2014 du Forum Santé Publique, je souhaite partager avec vous les moments forts de cette journée.
Vous pouvez bien sur retrouver le live tweet de l’évènement sur mon storify ou celui réalisé par Sanofi ainsi que la journée résumée en une bande annonce vidéo de l’évènement.
De mon côté j’aimerais revenir sur les deux tables rondes de la journée en commençant par celle du matin, dans un prochain post je parlerais de celle de l’après midi.
Les nouvelles technologies : une révolution culturelle qui change notre rapport à la santé.
Cette première table ronde de la journée réunissait les intervenants suivants :
- Christine Balagué : Présidente de la commission services de Cap Digital, Vice-présidente du Conseil National du Numérique.
- Yvanie Caillé : Directrice Générale de l’association Renaloo.
- Patrick Mallea : Directeur Stratégie et Développement, Société Accelis
- Guillaume Marchand : Médecin Psychiatre, Président et co-fondateur de DMD Santé.
- Pascal Picq : Paléoanthropologue au Collège de France, Spécialiste de l’évolution de l’Homme, des grands singes, des entreprises et des sociétés.
Et si finalement la E-Transformation de la santé était avant tout une révolution culturelle ?
Un changement de rapport à la santé pour l’individu certes mais aussi pour la société ou les acteurs historiques comme les professionnels de santé?
Pas simplement un changement dans les pratiques mais bel et bien un changement dans les usages et le regard que chacun porte sur la santé?
Du curatif au préventif….
« Les médecins font de la médecine..pas de la santé »
… et celui qui le dit n’est autre que le médecin de cette table ronde, Guillaume Marchand.
Et si le premier changement était là ? Non seulement on va chercher à guérir les maladies mais aussi et surtout à les prévenir.
Les différents outils mis à disposition permettent l’accès à l’information. C’est le premier grand changement que l’on observe dans toutes les activités transformées par le numérique selon C Ballagué. Laquelle ajoute que l’information permet l’action aussi bien pour les patients que pour les professionnels de santé.
#fsp14 @PatrickMallea Santé, nous ne savons réagir qu’à la demande, il faut agir en amont #esante — LauMa communication (@laumacom) 21 Novembre 2014
Anticiper les besoins pour intervenir avant d’avoir à aller consulter ou aux urgences… ne pas subir la demande de soins et explorer les innovations dans ce sens affirme Patrick Mallea.
Pour ce dernier nous devons être autant les champions du préventif que du curatif pour éviter toute perte de chance pour les patients.
Quand révolution rime avec… éducation.
Mais pour rendre cela possible et permettre à la santé connectée de tenir ses promesses, il faut EDUQUER.
On sait l’importance de la littéracie en santé et des études notamment américaine montrent que beaucoup d’informations ne sont pas accessibles à la majorité des patients auxquelles elles sont destinées.
C Ballagué de son côté va encore plus loin… c’est l’éducation au numérique qu’il faut faire et ce dès l’école et tout au long de la vie car c’est tout notre quotidien qui se numérise et pas seulement la santé.
Christine @balague souligne la nécessité de développer la literacy numérique et de la proposer tout au long de la vie #FSP14 — Giovanna Marsico (@giomarsi) 21 Novembre 2014
La principale conséquence est le développement du partage : partage des connaissances, partage de l’information, partage de l’expertise. C’est d’ailleurs ce qui fait la force du web social pour les patients selon Y Caillé… « on y retrouve des pairs, on parle le même langage ».
Non seulement le patient partage et créé de l’information – souligne C Ballagué – mais surtout il a plus confiance en ses pairs que dans les institutions publique. C’est là un changement fondamental.
#fsp14 @drguiloo Pour une révolution culturelle, il faut de l’éducation. Il y a un énorme travail à faire vers les pros de santé. #esante — LauMa communication (@laumacom) 21 Novembre 2014
Parallèlement à l’éducation du patient, le médecin aussi doit être accompagné. Son adoption du numérique est plus lente que celle des patients et pour le Dr G Marchand l’innovation ne réside pas dans la technologie mais bien dans l’usage qui sera fait de cette technologie.
Le médecin doit redevenir un Chaman
Pour l’anthropologue P Picq ce questionnement en santé n’est pas nouveau.
Citant Descartes, Darwin, la médecine évolutionniste jusqu’aux réflexions actuelles sur le transhumanisme, pour lui la question n’est pas de vivre plus longtemps mais de vivre longtemps MIEUX.
Selon lui le numérique c’est la fin des experts de la pensée dominante développée depuis 50 ans, le moyen de se réapproprier sa vie donc sa santé et l’avènement des compétences pour les patients.
Et le médecin alors dans ce changement?
Il devra redevenir le chaman..celui qui écoute. Il faut remettre de l’humain dans la relation médecin/patient. La technologie ne remplacera pas l’empathie.
Il est rejoint dans cette conviction par Y Caillé qui souhaite que le temps gagné grâce aux nouvelles technologies soit rendu à la relation médecin/patient.
Yvanie Caillé: la e-santé doit permettre de renouveler la relation entre le patient et le malade. Une vison humaniste de la médecine #fsp14
— Fanny Lederlin (@flederlin) 21 Novembre 2014
Une révolution….
Plus de prévention…
De l’éducation….
Et de l’humain….
Voilà en résumé cette première table ronde de ce 8eme Forum Santé publique de Sanofi.
Pour finir je citerais P Mallea qui rappelle que « l’innovation n’est pas le progrès technique et que la complication n’est pas la complexité. »
« L’innovation c’est une société qui se remet en question et qui accepte de changer pour cesser la perte de chance que nous développons aujourd’hui. »
Le paléoanthropologue Pascal Picq ajoute que l’avantage d’être en retard, c’est de prendre le temps de regarder…et il invite l’audience à lire « La vie est belle » de SJ Gould.
La E-santé est une réalité et les keynotes des intervenants suivants ainsi que la vingtaine d’ entreprises et projets présents lors du Forum nous le confirment.
A nous donc d’en faire une chance.
Futur is friendly.
Digitalement vôtre.
Lionel Reichardt / Le Pharmageek
Post réalisé en partenariat avec SANOFI FRANCE