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15/04/2014Nordics lead initiative to share European patient records data
15/04/2014E-santé : les établissements de soins français à la traîne
PARIS, 14 avril 2014 (TICsanté) – Les établissements de santé français ont amélioré leur « profil e-santé » depuis 2010, en particulier pour l’utilisation des Pacs et l’échange de données cliniques et radiologiques, mais leurs résultats restent en-deçà de la moyenne, selon une enquête demandée par la Commission européenne et menée dans 30 pays.Les 28 pays de l’Union européenne, l’Islande et la Norvège ont été examinés. Il s’agissait de mesurer le niveau de déploiement des technologies de l’information et de la communication (TIC) et les services d’e-santé dans les établissements de soins.
Sur 26.551 établissements contactés, 1717 ont répondu à l’enquête entre octobre 2012 et janvier 2013. Les résultats ont été comparés à une étude similaire menée en 2010. Quatre domaines étaient passés en revue : l’infrastructure IT; les applications informatiques; l’échange de données de santé; la sécurité et la vie privée.
« Le déploiement de l’e-santé dans les établissements de soins européens a progressé sur la période 2010-2013 », indique la Commission européenne dans son rapport publié le 24 mars. « De plus, la différence entre les pays les plus avancés (principalement les pays nordiques) et les moins avancés (en particulier l’Europe de l’Est et la Grèce) se réduit », se félicite-t-elle.
Les auteurs de l’enquête ont relevé que, si le déploiement de fonctionnalités d’e-santé se fait attendre dans beaucoup d’hôpitaux, ceux qui en bénéficient les utilisent beaucoup. « Par exemple, l’archivage numérique des examens radiologiques n’est disponible que dans 53% des hôpitaux européens, mais parmi ceux-ci, 92% utilisent totalement cette possibilité », notent-ils.
L’échange de données reste le point noir de l’e-santé, déplore le rapport. La plupart des établissements n’échangent pas de données médicales de manière électronique, et seulement 9% permettent aux patients d’avoir accès à leur dossier médical en ligne.
Les pays les plus performants sont, sans surprise, le Danemark, l’Estonie, la Suède et la Finlande.
En France, 319 établissements ont répondu à l’enquête, dont 241 hôpitaux, 44 cliniques et 32 établissements privés à but non lucratif.
La France est « légèrement en-deçà de la moyenne européenne en terme d’implantation de l’e-santé », note l’étude. Elle accuse un fort retard dans deux domaines : l’utilisation de Pacs (-25% par rapport à la moyenne européenne) et l’accès à un réseau internet supérieur à 50 Mbps (-21%). Les établissements français sont par contre en avance sur le déploiement de réseaux wifi unifiés (+27%).
L’augmentation de l’implémentation de l’e-santé en France depuis 2012 a été faible, note l’étude. Quatre domaines sortent néanmoins du lot. L’utilisation de Pacs (sur lequel le pays reste en retard) a augmenté de 21%. L’échange de données cliniques (+20%), de résultats de laboratoires (+22%) et de comptes rendus radiologiques (+34%) avec l’extérieur sont les autres domaines en forte progression.
Les enquêteurs remarquent que le statut de l’établissement (public ou privé) n’a pas d’impact sur son utilisation des outils d’e-santé. Par contre, ils notent de grandes différences en fonction de la taille des établissements. Ainsi, seuls 3% des établissements de moins de 101 lits ont accès à un réseau internet à très haut débit (plus de 50 Mbps), contre 13,5% de ceux de 101 à 750 lits et 28% de ceux de plus de 750 lits.
L’utilisation du Pacs est de 30% dans les plus petits établissements, contre 70% dans ceux de plus de 750 lits. L’échange de données cliniques avec l’extérieur est possible dans 91% des grands établissements, contre 39% de ceux de moins de 101 lits et la moitié de ceux de 101 à 750 lits. /mb
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