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Co-chercher, co-innover, ET co-développer : une nouvelle ère pour l’industrie pharmaceutique

Pour sortir de l’engrenage du « investir plus pour trouver moins », l’industrie pharmaceutique doit adopter un modèle de développement plus ouvert et durable.

 

45 milliards d’euros : voilà le coût en 2011 de la recherche pharmaceutique au plan mondial. C’est deux fois plus que dix ans plus tôt(1), pour un nombre toujours plus faible d’innovations. En France, en 2011, la Haute autorité de santé (Has) a examiné 231 nouveaux médicaments. Verdict : une seule véritable innovation. Et pour 209 d’entre eux, une amélioration du service médical rendu jugée nulle.

Dans le même temps, les grands laboratoires pharmaceutiques se trouvent confrontés à la « falaise des brevets » : plusieurs dizaines de médicaments « blockbusters » vont voir leur brevet arriver à échéance d’ici 2014. Ils rapportaient 140 à 160 milliards de dollars par an à leurs créateurs, et seront désormais copiés par les « génériqueurs ».

Le tout, dans un contexte de réduction des dépenses de santé par les Etats, et de  durcissement des normes de santé publique, ralentissant la mise sur le marché de nouveaux médicaments… bilan :  pour la première fois dans l’histoire de ce secteur, le marché devrait décroître de 2% en valeur au cours de l’année 2012(2) en France.

Pour sortir de cette situation, l’industrie pharmaceutique a commencé par multiplier, ces dernières années, les partenariats et acquisitions : les rachats de start-up, bio-tech en tête, mais aussi les collaborations avec les laboratoires publics, ont soutenu l’activité du secteur.

Aujourd’hui, certains laboratoires vont plus loin, en s’engageant dans une politique inédite : la co-construction de solutions médicales, avec des partenaires de plus en plus divers, et non plus uniquement issus de la communauté scientifique. Cette politique permet de changer de point de vue sur l’innovation elle-même et sur ses finalités. Plutôt que de se concentrer sur la recherche exclusive de molécules « star », le but devient d’améliorer globalement le service médical rendu, là où le besoin existe, en tenant compte des particularités –médicales, mais aussi socio-culturelles- des patients à cibler.

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