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11/09/2014Five Expectations For Patients About The Future of Medicine
11/09/2014Cancer: un patient sur deux se renseigne sur Internet, et c’est tant mieux #epatient
Le Baromètre cancer 2014 de l’Institut Curie se penche pour la première fois sur l’impact d’Internet dans les rapports entre les médecins et des patients toujours plus informés. Eclairage avec l’oncologue Alain Livartowski.
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Six Français sur dix estiment qu’Internet permet de poser des questions qu’il n’oseraient pas aborder avec leur médecin, selon le Baromètre cancer 2014.
Jean-Paul Guilloteau
Non, Internet n’est pas l’ennemi des médecins. Selon le Baromètre cancer publié ce jeudi par l’Institut Curie et Vivavoice, le corps médical se montre plus confiant que les Français sur l’impact du Web dans leurs relations. 63% des docteurs estiment que consulter des informations en ligne dans le cadre d’une pathologie lourde comme le cancer permet de mieux préparer une consultation, contre 43% des Français. Pourtant, « un patient sur deux dit se renseigner sur Internet, avant un rendez-vous… Et à mon avis, il y en a beaucoup plus », estime Dr Alain Livartowski, oncologue responsable du projet e-santé à l’Institut Curie.
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Pour lui, Internet n’a pas vraiment changé la donne. La généralisation de son usage a plutôt impacté la forme plutôt que le fond: les articles sont consultés en ligne et plus seulement dans des publications imprimées. Les témoignages généralement recueillis dans son entourage se retrouvent à la pelle sur les forums. « Internet est seulement une caisse de résonnance pour des patients qui sont beaucoup plus curieux qu’avant, estime le Dr Livartowski. Il y a une vingtaine d’années, ils avaient une confiance un peu aveugle en leur médecin, ils étaient assez passifs. Aujourd’hui, ils sont plus informés et posent davantage de questions »
« Dissocier l’expertise de l’expérience »
Six Français sur dix estiment qu’Internet permet de poser des questions qu’ils n’oseraient pas aborder avec leur médecin. Mais face à la difficulté d’évaluer la crédibilité des informations glanées en ligne, avertit le rapport du Baromètre cancer 2014, il est nécessaire d’aider les usagers « à dissocier l’expertise de l’expérience sur le Web ». En somme, de ne pas confondre information médicale fiable et récits trouvés sur des forums tels que Doctissimo.
« Internet est un atout. En revanche, il n’a pas encore été suffisamment mis à profit dans le domaine médical, regrette le Dr Livartowski. Heureusement, cela est en train de changer avec la télémédecine ou le développement de la e-santé. » Pour reprendre la main, l’Institut Curie développe d’ailleurs son propre projet, intitulé mycurie.fr. L’idée est de proposer aux patients atteints de cancer à un espace personnel et sécurisé en ligne. Il pourra répertorier tous les rendez-vous et les coordonnées des nombreux spécialistes rencontrés. Cet espace réunira en plus des conseils personnalisés: « Cela sera très utile, notamment pour les patients en chimiothérapie, car les effets secondaires peuvent être très différents d’une personne à l’autre », explique l’oncologue.
La première version d’une appli mobile devrait voir le jour en 2015, espère le Dr Livartowski. Elle sera d’abord testée à titre expérimental auprès d’adolescents, « qui ont toujours un smartphone à la main ».
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/cancer-un-patient-sur-deux-se-renseigne-sur-internet-et-c-est-tant-mieux_1574602.html#JoLfJf6TfhM73szJ.99
Source: www.lexpress.fr